Qualidoc, label de chirurgiens ophtalmologues  Dr Mauricio Pinto, médecin ophtalmologiste, membre du label de chirurgie Qualidoc Skip to main content

chirurgie

ET PATHOLOGIES
ORBITO-PALPEBRO-LACRYMALES

Chirurgies des malpositions palpébrales
Les paupières sont la principale barrière de défense de l’œil.
Leur position au repos et en mouvement se doit d’être parfaitement ajustée et calibrée afin d’éviter l’apparition d’anomalies diverses (gêne visuelle, atteinte de la surface oculaire etc.)

Le ptosis correspond à la chute de la paupière supérieure.
Il peut être congénital ou acquis.
Si la paupière chute en dessous de l’axe de la pupille,
elle constitue un obstacle à la vision et il s’avère alors nécessaire de la repositionner pour libérer le champ de vision.

L’ectropion correspond à une éversion du bord libre de la paupière, généralement inférieure, entrainant un écart anormal et une perte de contact entre la paupière et la surface du globe oculaire. Il peut être à l’origine d’une irritation chronique de l’œil, en lien avec son exposition majorée. Les symptômes associés sont une rougeur et douleur de l’œil, un larmoiement et une sensibilité accrue à la lumière (photophobie).

L’entropion se définit comme une inversion du bord libre de la paupière. Il peut survenir en paupière inférieure et supérieure.
La paupière ainsi enroulée vers l’intérieur est à l’origine d’un contact prolongé entre l’œil et les cils, responsable d’une irritation majeure de l’œil, pouvant entrainer des complications infectieuses parfois graves (kératite, abcès de cornée bactérien, perforation cornéenne etc.).

D’autres malpositions congénitales ou post-traumatiques existent et sont à prendre en charge pour éviter toutes complications.

L’ensemble de ces malpositions palpébrales relèvent donc en cas de gêne avérée, d’un traitement chirurgical. Les chirurgies sont pour la plupart de courtes durées et peuvent se réaliser
en ambulatoire sous anesthésie locale, éventuellement associée à une sédation.
Les suites opératoires sont simples et peu douloureuses mais avec fréquemment apparition d’un hématome au niveau de la paupière opérée la première semaine.
Le traitement opératoire est basé sur des pommades
à appliquer localement et les fils de suture sont retirés entre
le 7ème et le 10ème jour post-opératoire.

Votre centre ophtalmologique vous donne la possibilité de diagnostiquer, prendre en charge et suivre l’ensemble des affections touchant les annexes de l’œil (paupières, voies lacrymales) et de l’orbite.

Vous trouverez ci-dessous quelques rapides explications sur les principales prises en charges qui vous sont proposées.

Pour tout complément d’information, nous vous invitons à vous référer aux fiches d’information rédigées par la Société Françaises d’Ophtalmologie :

https://www.sfo.asso.fr/grand-public/obligation-dinformation

 

Chirurgie des paupières

Chirurgie esthétique des paupières et du regard
Du fait des changements tissulaires survenant avec le temps, l’aspect de vos paupières peut se modifier progressivement, jusqu’à devenir invalidant.

La principale source de gêne esthétique est l’apparition d’un excès cutané au niveau des paupières supérieures (dermatochalasis) ou inférieures. Cet excès cutané peut vous donner l’impression d’avoir un regard fatigué et vieillit, voir même causer une gêne visuelle.

Une hernie de la graisse orbitaire peut parfois être associé à cet excès cutané (poches graisseuses palpébrales), responsable d’une tuméfaction proéminente en paupière supérieure ou inférieure.

Des solutions chirurgicales existent pour corriger ces anomalies tissulaires, il s’agit des chirurgies de blépharoplastie supérieure et/ou blépharoplastie inférieure. Elles consistent à réséquer l’excès de peau et/ou de graisse au niveau des paupières.
La blépharoplastie inférieure a la particularité de pouvoir être réalisée par voie postérieure (conjonctivale) en cas d’excès adipeux isolé. Cela permet de n’avoir aucune cicatrice cutanée visible.

Ces chirurgies sont réalisées en ambulatoire sous anesthésie locale potentialisée par une sédation.
En cas de chirurgie simultanée des 4 paupières, il est possible de bénéficier d’une anesthésie générale.

Ces disgrâces esthétiques des paupières sont souvent aggravées par la présence de rides marquées dans la région péri-oculaire (rides de la patte d’oie, ride du lion, rides frontales).
Dans ces cas-là, il devient alors intéressant d’associer aux traitements chirurgicaux, l’utilisation de toxine botulinique qui sert à relâcher les contractions des muscles peauciers péri-oculaires et ainsi lisser les rides qui en résultent. La toxine botulique peut également être utilisée isolément, en dehors d’une prise en charge chirurgicale.
Les injections de toxine botulique sont réalisées directement au centre et ne nécessitent pas d’anesthésie particulière, le geste étant rapide et quasiment indolore. Le délai d’action de la toxine est de quelques jours et la durée d’action d’environ 3 à 6 mois selon les patients.

Les injections d’acide hyaluronique et des autres produits de comblement (fillers) peuvent elles aussi être utilisées seules ou en combinaison avec la chirurgie, dans le but de restaurer du volume dans la région périorbitaire pour adoucir et rajeunir le regard.

avant opération

après opération

Lésions et tumeurs palpébrales
Des lésions ou tumeurs palpébrales de natures très variées peuvent apparaître ou se former sur les paupières, tout au long de la vie.
Le plus important est de savoir repérer au plus vite les lésions potentiellement malignes ou évolutives afin de les traiter sans délai.

Les tumeurs bénignes sont heureusement beaucoup plus fréquentes que les malignes. Elles ne présentent pas de danger majeur mais peuvent devenir inesthétiques voir gênantes en fonction de leur localisation et de leur taille.
Certaines tumeurs peuvent également être inflammatoires et provoquer des douleurs localisées.

Parmi les tumeurs bénignes les plus fréquentes, nous pouvons citer en particulier le chalazion, qui est un kyste formé aux dépens d’une glande intra-palpébrale (glande de Meibomius) et qui évolue en deux phases inflammatoire puis enkystée fibrotique. Le traitement initial est médical par applications de compresses chaudes et d’une pommade anti-inflammatoire mais en cas de persistance d’un kyste, une chirurgie d’exérèse peut s’avérer nécessaire.

Les autres affections bénignes fréquentes sont la kératose séborrhéique,
le papillome, l’hydrocystome, le naevus (grain de beauté), l’orgelet etc.
D’une façon générale, les tumeurs bénignes responsables d’une gêne peuvent bénéficier d’un geste d’exérèse, soit chirurgical, soit au laser argon.
Il s’agit de traitements simples et rapides pouvant être réalisés sous anesthésie locale, lors d’une consultation au centre ophtalmologique.

Les tumeurs malignes concernent généralement les cancers de la peau qui peuvent apparaître sur la peau des paupières comme sur le reste du corps
et parfois même sur la conjonctive de l’œil.
Ces lésions sont favorisées par certains paramètres comme une exposition solaire chronique, le tabagisme, l’immunodépression ou encore un antécédent personnel de cancer cutané.

Il existe différents types de tumeurs malignes des paupières avec différents niveaux de gravité (carcinome basocellulaire, carcinome épidermoïde, mélanome etc.). Dans tous les cas il est primordial de poser un diagnostic juste et précis au plus vite afin de démarrer la prise en charge.
La première étape consistera toujours en une chirurgie d’exérèse avec des marges de sécurité et analyse histologique (anatomie pathologique) des tissus réséqués pour obtenir un diagnostic de certitude précis du type de lésion. La chirurgie de reconstruction de la paupière pourra se faire soit dans le même temps chirurgical, soit à distance, selon le type de lésion suspecté.
Les techniques de reconstructions sont nombreuses et toujours adaptées au cas par cas, notamment en fonction de la perte de substance initiale.

Chirurgie des cavités orbitaires

Les chirurgies d’éviscération et d’énucléation sont des chirurgies de derniers recours qui sont indiquées dans certains cas extrême où le globe oculaire est perdu, douloureux ou inesthétique.
L’objectif de ces chirurgies est l’amputation de l’œil en cause.
Plus précisément, il s’agit de retirer tout l’œil (énucélation) ou simplement son contenu (éviscération) et de le remplacer par un implant pour remplacer la perte de volume, afin de soulager les douleurs et obtenir une esthétique plus satisfaisante grâce à l’adaptation d’une prothèse oculaire après la chirurgie.
Cette prothèse oculaire est fabriquée dans un second temps par un oculariste, environ un mois après la chirurgie.
Dans tous les cas il s’agit d’une chirurgie invasive qui s’effectue sous anesthésie générale et qui nécessite une hospitalisation d’une nuit au minimum.

Dans de rares cas, il n’est pas possible d’introduire un implant dans la cavité orbitaire et il faut alors envisager de reconstruire la cavité orbitaire avec du matériel autologue, généralement un greffon dermo-graisseux (chirurgie de greffe dermo-graisseuse).

Chirurgie des voies lacrymales

Larmoiement chez l’adulte
Le larmoiement est un symptôme très fréquent et peut être source de grand inconfort au quotidien, voire de complications infectieuses dans certains cas.

Les causes du larmoiement sont nombreuses et variées chez l’adulte, pour la plupart bénignes et sans gravité mais avec un impact sur votre qualité de vie.
Il faut savoir distinguer deux grandes situations :
Le larmoiement à voies lacrymales perméables ;
Le larmoiement à voies lacrymales imperméables.

En cas de normalité des voies lacrymales, la cause du larmoiement est le plus souvent une pathologie de la surface oculaire pour laquelle un traitement médical sera suffisant. Il peut s’agir parfois d’une anomalie des paupières qui peut relever d’une chirurgie palpébrale.

En cas d’obstruction sur les voies lacrymales,
le traitement sera alors généralement chirurgical.
Différents types de chirurgies des voies lacrymales existent et sont indiqués en fonction du niveau de l’obstruction (chirurgie du point lacrymal, sondage simple, dilatation au ballonnet, chirurgie de dacryocystorhinostomie externe ou encore lacorhinostomie).

La chirurgie lacrymale se pratique en ambulatoire
et le plus souvent sous anesthésie générale.

Larmoiement chez le nourrisson et l’enfant
Le larmoiement du nourrisson (ou épiphora) est une situation extrêmement fréquente et dans la majorité des cas, bénigne. Le tableau clinique est celui d’un larmoiement permanent clair uni ou bilatéral, présent dès les premiers mois de vie. Parfois le larmoiement peut se compliquer de conjonctivites à répétition.

La cause principale est l’obstruction congénitale des voies lacrymales par une membrane obstruant la partie distale des voies lacrymales (au niveau de la valve de Hassner du conduit lacrymo-nasal).

Le taux de guérison spontanée de cette affection est très élevé (90% de résolution avant les 6 premiers mois) mais il décroît avec l’âge. En cas de persistance du larmoiement après 9 mois, il peut être nécessaire de réaliser un geste sur la voie lacrymale afin de lever l’obstacle : réalisation d’un sondage +/- associé à une intubation de la voie lacrymale par une petite sonde en silicone qui sera ensuite retirée en consultation après 6 à 8 semaines. Ce geste s’effectue sous anesthésie générale et en ambulatoire.